Jeudi dernier, nous avons rencontré en délégation le nouveau
Président de la Métropole, David Kimelfeld.
Ce dernier, accompagné de ses Vice-Présidents en charge des Ressources
Humaines – Marc Grivel et Michel Rousseau – ainsi que du Directeur Général, de
la Directrice de Cabinet, du DGR et de la DRH nous ont reçu durant environ 1
heure.
Nous avons pu aborder un certain nombre de sujets sensibles
et qui nous semblent primordiaux pour aller vers une amélioration des
conditions de travail aujourd’hui dégradées à la Métropole.
Au-delà du constat d’une période extrêmement tendue pour la
Fonction Publique en général, et la Territoriale en particulier, nous avons
fait état au Président de la situation RH de notre nouvelle collectivité
quelques 31 mois après sa création :
- - Une organisation dans l’injonction paradoxale et
l’urgence de façon permanente,
- - Des conditions de travail alarmantes relevées
par les syndicats, l’étude SECAFI et l’ACFI du Centre de Gestion du Rhône alors
que les mesures concrètes, correctrices et visibles pour les agents tardent à
se mettre en place,
- - Une stratégie RH fortement axée sur la
convergence des RI, une forte individualisation à travers le RIF et un
nivellement par le bas des droits des agents (congés, cycles de travail, droits
syndicaux),
- - Une réelle opacité et un lissage généralisé de
la communication qui génère la défiance de la majorité d’entre nous et un
défaut d’adhésion collective,
Conforme à ses valeurs, notre syndicat a proposé des pistes
d’amélioration et d’actions pouvant être mises en œuvre rapidement, sans impact
lourd pour le budget métropolitain :
- - Reconnaissance des agents en redonnant du sens à
leurs missions et en les responsabilisant : plus de confiance, plus
d’autonomie, plus de souplesse,
- - Véritable anticipation RH avec une politique de
rééquilibrage pluriannuel inter-filières du RIG, un accompagnement réel des
mobilités subies et de véritables possibilités de mobilités pour les tous les
agents dans la Métropole,
- - Un plan d’action effectif contre les RPS :
formation obligatoire de l’encadrement, indicateurs permettant de déceler et
d’anticiper le burn out, l’isolement et la dépression,
- - Une nouvelle politique sociale de
l’employeur : droit à la déconnexion, fin de la « réunionite
aiguë », égalité Femmes /Hommes, qualité du management, conciliation vie
privée/vie professionnelle, expérimentation du télétravail et des zones
de coworking, visioconférence pour les sites éloignés, …
- - Évolution et développement pour tous de l’action
sociale métropolitaine : site internet du COS et moyens financier et en
personnel pour couvrir toute la Métropole, conventionnements pour les gardes
d’enfants, les conciergeries et les sites de coworking extérieurs,
accroissement des participations employeur sur le contrat collectif de santé,
augmentation de la participation aux déplacements en cas d’agents vertueux
utilisant les modes doux, hybrides et électriques, le vélo et le covoiturage
pour leurs déplacements,
- - Développement de l’attractivité réelle de la
collectivité pour attirer les profils à fort savoir-faire (secteur technique,
médecins, …) et pour conserver les agents compétents. Pour la CFE-CGC cela
passera par un environnement de travail de qualité, des perspectives
d’évolution et un fonctionnement respectueux de son personnel ; sans
immixtion trop forte de la partie politique dans le fonctionnement quotidien
des services.
À l’issue de notre rencontre, une note récapitulant
l’ensemble de nos alertes et de nos propositions d’action a été remise au
Président, à ses VP, ainsi qu’à l’ensemble des membres de la DG et du Cabinet
présents.
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