Les représentants CFE-CGC ont rencontré le 3 février 2016, Madame
la Vice-présidente
afin d’échanger sur les grandes lignes du dialogue social proposé par
l’administration entre 2016 et 2020. Madame Vullien été accompagnée du Conseiller
délégué Michel Rousseau, du DGR, de la
DRH et de la responsable du Service relations sociales.
Cette rencontre a eu lieu uniquement en présence de nos
représentants La réunion avec le Président, dont la date n’est pas connue à ce
jour, réunira ultérieurement l’ensemble des organisations professionnelles.
La
Vice-présidente a présenté les thèmes qui seront abordés en
2016 dans le cadre d’un nouvel agenda social souhaité par l’administration au
motif qu’« il est temps de renouer le dialogue avec les organisations
syndicales ».
Toujours selon la Vice-présidente, reprenant le discours de M. NYS,
« l’année
2016 sera l’année de décisions importantes en matière de ressources humaines
liées aux conditions de travail et à la rémunération : définir un Régime
Indemnitaire de Fonction (RIF) ; affiner les conditions de promotion et d’avancement
des agents ; promouvoir une véritable politique interne de mobilité des agents
mais aussi une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC)
ambitieuse appuyée sur un plan de formation, afin de pouvoir travailler avec
chacun son parcours professionnel tout au long de sa carrière. ».
Si la CFE-CGC est pour la
construction d’une Métropole fondée sur les valeurs du service public et qui ne
laisse pas des agents sur le côté, nous ne sommes en revanche absolument pas en
phase avec ce programme tel qu’il nous a été présenté. Pourquoi ?
En
préambule : ayons accès aux données officielles afin de discuter sur des
bases communes :
Pour
nous en 2015, aucun des dossiers fondamentaux n’a été géré de manière concertée
et constructive pour ses acteurs principaux que sont les agents. En outre, le dialogue
instauré par l’administration n’a été que de façade ; sans prise en compte
des propositions et des réflexions constructives proposées par notre
organisation !
Nous
avons donc en préambule à toute possibilité de travail et de dialogue avec les
élus et leur administration rappelé :
-
le manque de dialogue social de l’année dernière et la
mise en place de manière directive de règlements (guide du temps de travail,
RIG), sans concertation avec les syndicats en général°;
-
la généralisation d’une ambiance de travail exécrable
dont l’une des causes principales sont les divergences au sein de la Direction générale :
Une année, on territorialise, l’année suivante, on mutualise… ;
-
que malgré nos demandes toujours étayées et respectueuses
des procédures mises en place, les informations - pourtant communicables - ne
nous parviennent que très difficilement. Une telle obstruction d’une
administration telle que la
Métropole nous a donc contraint de saisir la CADA afin de les
obtenir !
-
que des « filtres » existent entre les
personnels et les élus, et qu’ils maintiennent dans l’ignorance de certains
faits ou de certaines tendances majeures nos décideurs (no comment !).
Un
agenda social pourquoi pas, mais pas sur de nouveaux sujets :
Nous
avons ensuite formulé des contre-propositions organisées de la manière suivante
autour des sujets qu’il nous semble indispensables de traiter urgemment pour
ramener les agents dans le projet « Métropole de Lyon » :
1)
Concernant le Régime Indemnitaire de Grade (RIG) :
Nous avons fourni un tableau récapitulatif des différents RIG
présents dans la Métropole,
que nous mettrons en ligne prochainement sur le blog, qui démontre l’iniquité entretenue
entre ceux-ci.
La
Métropole a besoin d’une base solide en rétablissant un RIG
cohérent entre les catégories et les filières d’appartenance des agents. Il est
en outre urgent de se concentrer sur les grades actuellement les plus bas et
assumant pourtant d’importantes missions de service public, parmi lesquels
figurent nombre d’agents de la filière sociale. La discussion sur les Régimes
Indemnitaires de Fonctions (RIF), également nécessaires pour pallier des
différences de traitement entre les métiers d’un même cadre d’emplois, viendra
dans un second temps.
2)
À propos du temps de travail :
Pour notre syndicat, le dossier sur le temps de travail
n’est pas achevé : La différence entre les personnels dépendant du
« régime général » et les sujétions particulières n’ont pour d’autre
effet que de repousser une application des 35h00 à une date ultérieure pour ces
agents. Nous demandons une plus grande justice dans les temps de travail. Que
ceux-ci prennent en compte l’implication et la difficulté pour certains agents
d’assurer leurs missions au quotidien (services sociaux, services ressources,
encadrement de proximité).
De la même manière le guide du temps de travail doit être
revu pour tenir compte des situations des différents cycles de travail tout en étant un
outil d’égalité.
3)
Sur l’action sociale :
-
A propos des mutuelles, nous revenons régulièrement sur
notre demande initiale de disposer d’une convention de participation pour le
volet santé. Nous avions été en pointe sur ce sujet et l’une des 2 seules organisations
syndicales à porter ce projet. Le contexte métropolitain et les dernières
augmentations subies début 2016 concernant vos cotisations santé nous donnent
malheureusement raison : il y a donc urgence à intervenir pour protéger
les agents et leur couverture santé ! Dans l’attente, nous demandons la
revalorisation de la participation de la Métropole pour compenser les hausses de 15 à 25%
constatées (voir article précédent du blog).
-
Autre sujet qui fait l’unanimité…contre lui :
le COS. Malgré le renouvellement de ses
instances en novembre dernier, les « pratiques » antérieures ne
cessent toujours pas et la majorité du personnel demeure le dernier
bénéficiaire de cette association : un comble ! Un progrès est à noté
néanmoins : le Président du COS, Monsieur Rousseau, concède qu’il n’est
pas non plus satisfait des prestations offertes aux agents tout en rejetant, au
passage, la faute sur les partenaires sociaux, administrateurs de la structure.
En conclusion, il ressort que la CFE-CGC souhaite plus de
considération de la part de l’administration, que celle-ci ait le courage
d’aborder les sujets aujourd’hui tabous pour rebondir et construire un projet
réellement fédérateur et porteur de sens. Enfin, la CFE-CGC émet le vœu que les
dossiers officiellement clos, car traités selon la Vice-présidente, soient
de nouveau étudiés avec plus de cohérence et d’équité ; certaines
priorités pourtant criantes ayant été écartées trop vite du débat (RIG, cycle
de 4 jours).
A ce jour, nous ne sommes pas certains que ce message soit entendu ; eu égard à la réorganisation proposée par le Président Collomb…
Il ne faut pas se contenter d'évoquer des dossiers fondamentaux, des revendications d'ordre général ; il faut aussi saisir au vol cete volonté - apparente ? - de "promouvoir une véritable politique interne de mobilité des agents mais aussi une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ambitieuse appuyée sur un plan de formation, afin de pouvoir travailler avec chacun son parcours professionnel tout au long de sa carrière", et donc suggérer des actions concrètes sur ce sujet.
RépondreSupprimerCordialement