vendredi 12 février 2016

Retour sur la réunion du 3 février 2016 avec Madame la Vice-présidente et Monsieur le conseiller délégué aux Ressources Humaines

Les représentants CFE-CGC ont rencontré le 3 février 2016, Madame la Vice-présidente afin d’échanger sur les grandes lignes du dialogue social proposé par l’administration entre 2016 et 2020. Madame Vullien été accompagnée du Conseiller délégué Michel Rousseau, du DGR, de la DRH et de la responsable du Service relations sociales.


Cette rencontre a eu lieu uniquement en présence de nos représentants La réunion avec le Président, dont la date n’est pas connue à ce jour, réunira ultérieurement l’ensemble des organisations professionnelles.

La Vice-présidente a présenté les thèmes qui seront abordés en 2016 dans le cadre d’un nouvel agenda social souhaité par l’administration au motif qu’« il est temps de renouer le dialogue avec les organisations syndicales ».

Toujours selon la Vice-présidente, reprenant le discours de M. NYS, « l’année 2016 sera l’année de décisions importantes en matière de ressources humaines liées aux conditions de travail et à la rémunération : définir un Régime Indemnitaire de Fonction (RIF) ; affiner les conditions de promotion et d’avancement des agents ; promouvoir une véritable politique interne de mobilité des agents mais aussi une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ambitieuse appuyée sur un plan de formation, afin de pouvoir travailler avec chacun son parcours professionnel tout au long de sa carrière. ».

Si la CFE-CGC est pour la construction d’une Métropole fondée sur les valeurs du service public et qui ne laisse pas des agents sur le côté, nous ne sommes en revanche absolument pas en phase avec ce programme tel qu’il nous a été présenté. Pourquoi ?

En préambule : ayons accès aux données officielles afin de discuter sur des bases communes :
Pour nous en 2015, aucun des dossiers fondamentaux n’a été géré de manière concertée et constructive pour ses acteurs principaux que sont les agents. En outre, le dialogue instauré par l’administration n’a été que de façade ; sans prise en compte des propositions et des réflexions constructives proposées par notre organisation !

Nous avons donc en préambule à toute possibilité de travail et de dialogue avec les élus et leur administration rappelé :
-          le manque de dialogue social de l’année dernière et la mise en place de manière directive de règlements (guide du temps de travail, RIG), sans concertation avec les syndicats en général°;
-          la généralisation d’une ambiance de travail exécrable dont l’une des causes principales sont les divergences au sein de la Direction générale : Une année, on territorialise, l’année suivante, on mutualise… ;
-          que malgré nos demandes toujours étayées et respectueuses des procédures mises en place, les informations - pourtant communicables - ne nous parviennent que très difficilement. Une telle obstruction d’une administration telle que la Métropole nous a donc contraint de saisir la CADA afin de les obtenir !
-          que des « filtres » existent entre les personnels et les élus, et qu’ils maintiennent dans l’ignorance de certains faits ou de certaines tendances majeures nos décideurs (no comment !).
Un agenda social pourquoi pas, mais pas sur de nouveaux sujets :
Nous avons ensuite formulé des contre-propositions organisées de la manière suivante autour des sujets qu’il nous semble indispensables de traiter urgemment pour ramener les agents dans le projet « Métropole de Lyon » :

1)      Concernant le Régime Indemnitaire de Grade (RIG) :
Nous avons fourni un tableau récapitulatif des différents RIG présents dans la Métropole, que nous mettrons en ligne prochainement sur le blog, qui démontre l’iniquité entretenue entre ceux-ci.
La Métropole a besoin d’une base solide en rétablissant un RIG cohérent entre les catégories et les filières d’appartenance des agents. Il est en outre urgent de se concentrer sur les grades actuellement les plus bas et assumant pourtant d’importantes missions de service public, parmi lesquels figurent nombre d’agents de la filière sociale. La discussion sur les Régimes Indemnitaires de Fonctions (RIF), également nécessaires pour pallier des différences de traitement entre les métiers d’un même cadre d’emplois, viendra dans un second temps.

2)      À propos du temps de travail :
Pour notre syndicat, le dossier sur le temps de travail n’est pas achevé : La différence entre les personnels dépendant du « régime général » et les sujétions particulières n’ont pour d’autre effet que de repousser une application des 35h00 à une date ultérieure pour ces agents. Nous demandons une plus grande justice dans les temps de travail. Que ceux-ci prennent en compte l’implication et la difficulté pour certains agents d’assurer leurs missions au quotidien (services sociaux, services ressources, encadrement de proximité).
De la même manière le guide du temps de travail doit être revu pour tenir compte des situations des  différents cycles de travail tout en étant un outil d’égalité.

3)      Sur l’action sociale :
-          A propos des mutuelles, nous revenons régulièrement sur notre demande initiale de disposer d’une convention de participation pour le volet santé. Nous avions été en pointe sur ce sujet et l’une des 2 seules organisations syndicales à porter ce projet. Le contexte métropolitain et les dernières augmentations subies début 2016 concernant vos cotisations santé nous donnent malheureusement raison : il y a donc urgence à intervenir pour protéger les agents et leur couverture santé ! Dans l’attente, nous demandons la revalorisation de la participation de la Métropole pour compenser les hausses de 15 à 25% constatées (voir article précédent du blog).

-          Autre sujet qui fait l’unanimité…contre lui : le  COS. Malgré le renouvellement de ses instances en novembre dernier, les « pratiques » antérieures ne cessent toujours pas et la majorité du personnel demeure le dernier bénéficiaire de cette association : un comble ! Un progrès est à noté néanmoins : le Président du COS, Monsieur Rousseau, concède qu’il n’est pas non plus satisfait des prestations offertes aux agents tout en rejetant, au passage, la faute sur les partenaires sociaux, administrateurs de la structure.

En conclusion, il ressort que la CFE-CGC souhaite plus de considération de la part de l’administration, que celle-ci ait le courage d’aborder les sujets aujourd’hui tabous pour rebondir et construire un projet réellement fédérateur et porteur de sens. Enfin, la CFE-CGC émet le vœu que les dossiers officiellement clos, car traités selon la Vice-présidente, soient de nouveau étudiés avec plus de cohérence et d’équité ; certaines priorités pourtant criantes ayant été écartées trop vite du débat (RIG, cycle de 4 jours).

Si elle veut réussir, la Métropole se doit de se construire sur des bases stables et saines.
A ce jour, nous ne sommes pas certains que ce message soit entendu ; eu égard à la réorganisation proposée par le Président Collomb…

1 commentaire:

  1. Il ne faut pas se contenter d'évoquer des dossiers fondamentaux, des revendications d'ordre général ; il faut aussi saisir au vol cete volonté - apparente ? - de "promouvoir une véritable politique interne de mobilité des agents mais aussi une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ambitieuse appuyée sur un plan de formation, afin de pouvoir travailler avec chacun son parcours professionnel tout au long de sa carrière", et donc suggérer des actions concrètes sur ce sujet.
    Cordialement

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