A travers cet exemple La Métropole de Lyon montre sa ligne directrice en matière de rémunération.
La prime de l’intéressement a été instituée au milieu des années 90 pour lutter contre l’absentéisme et surtout le micro-absentéisme.
Il comprenait 3 parts :
- L’intéressement proprement dit d’une valeur de 457 euros annuels,
- Une bonification de présence versée si l’on n’avait aucun jour d’absence décompté d’une valeur de 41,42 euros,
- Une prime de transport de 191 € versée à tous ceux qui n’avaient ni véhicule de service ou de fonctions et qui n’étaient pas logés par l’employeur. Pour info, cela correspond à 0,86 euros par jour.
A l’origine, l’intéressement était lié à la réalisation d‘objectifs chiffrés. Au fil du temps il est devenu un véritable complément de rémunération, avec la bénédiction de l’administration communautaire, d’où la colère actuelle des agents.
En 2012, une réunion avait réuni les organisations syndicales et l’ancienne direction des ressources humaines pour réfléchir conjointement à une sortie de l’intéressement.
Celui-ci est en effet illégal puisque sans base légale car il était issu d’une négociation suite à un mouvement de grève de grande ampleur.
Illégal certes mais est-ce bien une raison pour le supprimer de cette manière ???
Une négociation avec les partenaires sociaux qui, de temps en temps, peuvent faire preuve de ressources n’aurait-elle pas été plus utile et plus fédératrice qu’une décision alambiquée qui ne trouve sa raison d’être que dans son abscondité (promis).
Par exemple, mais ce ne sont que des exemples auxquels la CFE-CGC n’a pas encore ni réfléchi ni décidé, cela pourrait prendre la forme d’une augmentation de la prise en charge des frais de transport dans le cadre du PDE. L’administration pourrait également réfléchir à la mise en place de la prime d’intéressement à la performance collective des services, qui remplacerait pour partie l’intéressement et qui pourrait être étendue à l’ensemble des personnels pour la mise en place de projets fédérateurs.
Les pistes de réflexion sont loin d’être inexistantes mais la recherche urgente de marges de manœuvres financières, principalement sur la masse salariale coupe l’administration de ses collaborateurs et, à la fin, pour son plus grand malheur.
Dorénavant comment fonctionne le nouveau système d’attribution de l’intéressement ?
Étant un élément du régime indemnitaire, il varie en fonction de la modification de celui-ci et uniquement de celui-ci (du moins pour l’instant).
Non, l’intéressement ne disparaît pas en cas de changement
de mobilité interne intra ou inter directionnel.
Il disparaît quasiment dans tous les cas de promotion
interne (changement de cadre d’emplois).
En cas d’avancement il faut regarder le régime indemnitaire d’origine et le régime indemnitaire d’arrivée.
Exemple promotion interne au grade d’attaché d’un
rédacteur :
Rédacteur (ex Grand Lyon)
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Attaché (métropole)
|
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RIG
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469 €
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768 €
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Intéressement / 12
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54 €
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Prime niveau (selon les cas)
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10 €
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Total
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533 €
|
768 €
|
Donc le rédacteur bascule du côté
métropolitain et ne touchera plus à l’avenir ni son RI de niveau ni son
intéressement
Exemple : avancement de
grade d’un adjoint de 2 ème classe au grade d’adjoint 1ère
classe :
Adjoint 2ème classe
(ex Grand Lyon)
|
Adjoint administratif 1ère
classe (métropole)
|
|
RIG
|
341
|
341
|
Intéressement / 12
|
54
|
|
Si nous avons bien compris
l’adjoint devenu 1ère classe conservera son intéressement puisque
cet agent ne perçoit pas un régime indemnitaire plus important que l’antérieur.
Nos augustes décideurs vous rétorqueront qu’à la fin vous ne
perdez rien puisque la loi les oblige à ne rien vous faire perdre, sauf que
vous allez stagner un peu plus longtemps. En voilà une source de motivation.
Mais ne nous trompons pas de cible ce n’est pas la métropole
qui est responsable de cela mais bel et bien ceux qui prennent ce genre de
décision.
Pour certains grades dont le régime indemnitaire varie à
chaque échelon soit selon les textes en application tels les ingénieurs ou en
fonction de leur efficience pour les administrateurs. Même exercice
mathématique que précédemment, certains échelons n’entraînent pas de
modification d’autres si, il s’agit dans ce cas de regarder individuellement
leur situation.
Que demandons-nous ? L’arrêt immédiat de ce massacre
indemnitaire, prendre le temps de la réflexion pour savoir ce qui peut être
conservé et voir comment une telle prime peut être étendue à l’ensemble des
agents.
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