mercredi 23 septembre 2015

Temps de travail

Temps de travail
Partie 1 : régime général, chronique
d’un naufrage annoncé !


L’administration vient de confirmer le vendredi 12 septembre 2015 son refus, non seulement d’étendre à l’ensemble des agents de la Métropolela semaine de travail sur 4 jours, mais aussi de la laisser  à ceux qui en sont bénéficiaires, dès le 1erjanvier 2017.

Ce dossier illustre parfaitement la caricature de dialogue social promu par l’administration et son hypocrisie.

Récapitulons :
Le seuil légal du temps de travail annuel est fixé à 1607 heures.
Au 1er janvier 2015, la Métropole s’est vue « obligée» d’appliquer la Loi....


Conséquence :
Pour les ex grands lyonnais : augmentation de la durée du temps de travail, perte des 3 jours administration et de 2 jours de congés annuels.
Pour les ex CG : transformation de jours de congés annuels en RTT.

Cependant, tout n’est pas satisfaisant, reste l’épineuse question des agents travaillant sur 4 jours mais faisant leur temps de travail.

La position, depuis l’origine de la conception de la Métropole de Lyon, était de supprimer cette possibilité offerte aux agents de l’ex-CG.
Vous ne vous rendez pas compte ?  des cadres qui travaillent sur 4 jours et qui font bien leur travail … Quelle hérésie professionnelle.

Soit ! … Faisons une enquête et nous prouverons que la semaine de 4 jours est un substitut au temps partiel des personnels féminins et nous le supprimerons pour des raisons évidentes d’équité.

Nous vous rappelons les éléments clefs de l’enquête qui s’est déroulée courant 2015 :
  •        ce sont principalement des femmes de plus de 50 ans sans charge de famille qui en bénéficient,
  •          l’encadrement approuvait le dispositif sous réserve de certaines précautions liées au bon fonctionnement des services.

Qu’à cela ne tienne, de nouveaux motifs pour supprimer la semaine de 4 jours ont été découverts :
  •         il est inadmissible qu’un cadre travaille 4 jours (surtout si son travail est fait),
  •         en regardant bien, le cycle n° 3 n’est pas très éloigné du régime de travail, permanences incluses, du cycle sur 4 jours. Vu le peu d’avantages que la semaine de 4 jours procure, il est préférable d’harmoniser les règles. D’autant que le système informatique ne sait pas le gérer,
  •         les journées de 5 jours seront moins longues  et cela sera au bénéfice des agents,
  •     c’est une mesure d’équité puisque 20 % des agents empêchent les 80 % restants de prendre des jours d’absence ponctuellement.

Ainsi s’achève le mouvement d’absorption des personnels de l’ex CG par l’effet d’harmonisation de la nouvelle Métropole.

La direction générale est majoritairement constituée d’ex grand lyonnais qui ne connaissent, dans le détail, ni les missions, ni la charge de travail, ni les tensions des agents de l’ex CG.

L’harmonisation a plus un sens de simplification surtout avec la perspective de la constitution des territoires.

Avec un directeur général qui cumule deux postes, même si cela fait longtemps que nous ne le voyons plus dans les grandes réunions, un délégué général aux ressources qui cumule, de fait, les postes de DG, de DGR et de DRH, ne faire que 45 heures hebdomadaires donne quelques complexes.

Ainsi, contre l’avis des encadrants, la direction générale a décidé de supprimer la semaine de 4 jours.
L’argument donné est que les élus politiques ne voteront jamais la semaine de 4 jours, les dédouanant ainsi, de leurs responsabilités.

Cependant, ce sera le rôle des cadres de proximité, les mêmes qui sont favorables au maintien de la semaine de 4 jours, d’annoncer à leurs équipes la suppression de leur cycle de travail.

Ceci est devenu la nouvelle politique de management à la Métropole de Lyon, la direction générale décide et demande à son encadrement, qu’elle n’a pas concerté, d’appliquer des décisions, même contre son avis.

Avec quelles conséquences ? très certainement une grande démotivation (mais ceci n’apparaît pas sur les indicateurs).
Comment réagiriez-vous à la place de ces personnels, majoritairement féminins, pratiquement en fin de carrière, sans perspective d’évolution face à une administration qui considère votre métier sans particularité et que le service public se gère à coup de procédures.

Que devient la garantie donnée à ces personnes lors du transfert à la Métropole de ne pas supprimer les avantages qu’elles avaient acquis ?
La Métropole n’a pas de mémoire et aucune considération pour ses personnels.

Mais au fond le vrai débat, systématiquement éludé lors de ces discussions, n’est-il pas celui de la charge de travail et des moyens alloués pour réaliser pleinement ses missions ?

Aujourd'hui, le facteur humain est évacué des problématiques d’organisation.
Certaines personnes travaillent-elles trop ?  Pas de souci on va créer une prime de fonctions pour compenser les dépassements d’horaires. Tout s’achète, même votre santé.

Et les syndicats … silencieux mais loquaces lorsque l’unique objet de cette réunion est de convenir de la date de fin de la fin de la semaine de 4 jours soit le 1er janvier 2016, soit le 1er janvier 2017, tout cela laisse rêveur !


Pour la CFE-CGC, le débat est loin d’être clos.

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