jeudi 12 février 2015

Compte-rendu du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) du 3 février 2015


Pour aller à l’essentiel le seul dossier qui avait un intérêt était celui des temps de travail présenté non sous son aspect organisationnel mais sur son impact sur les conditions de travail.

Vous aussi vous êtes intéressé !!!!!!!!

Eh bien sachez que le dossier est creux et qu’il n’a aucune différence d’avec celui présenté au comité technique. Il est beau le CHSCT.

En termes d’impact, le seul que nous allons avoir sans doute est celui prévu par la Présidente sur la semaine de quatre jours à la suite du groupe de travail qui sera mis en place un jour.

Naturellement nous avons donné un avis défavorable sur un dossier qui ne prend en compte que la logique comptable du président et de la DG.

 
Qu’est ce que le temps de travail ?


-          le temps de travail détermine le salaire qui m’est dû,

-          il détermine le seuil de déclenchement des heures supplémentaires au-delà des 35 heures,

-          il permet de vérifier les durées maximales journalières er hebdomadaires de travail (qui sont encadrées par la loi).
 
La métropole fait le tour de force de proposer une nouvelle organisation du temps de travail à ces agents  sans garantir que le respect des dispositions règlementaires du code de travail.

Les personnels (hors sujétions particulières) ne s’y sont pas trompés lorsqu’ils ont demandé à 80% la mise en place d’un système de contrôle du temps de travail, en réponse au questionnaire que notre organisation avait proposé.

Un système de contrôle du temps de travail n’est pas un appareil de flicage (hormis pour ceux qui ont des choses à se reprocher) mais permet de mettre des bornes à nos durées de travail, de connaître les services en surcharge de travail, de mieux concilier tous nos types de vie.

Les 1 607 heures sont un plancher mais aussi un plafond. Au-delà si les heures effectuées ne sont ni rémunérées, ni compensées, elles se transforment en bénévolat.

A plusieurs reprises, nous avons posé la question du dépassement des 1 607 heures, au Président, à la Vice-présidente, au DGR, et encore une fois au CHSCT. Sans réponse.
 

Si vous faites moins on vous le dira mais vous en faites plus, quoi de plus normal !
 

Nous avons obtenu confirmation que l’agent n’aurait pas le choix de sa formule de travail qui sera décidé par ses responsables hiérarchiques pour tenir compte des nécessités de service.

Nous devrions envoyer les décisions prises par le Président à la SNCF pour qu’il leur rappelle les horaires de travail de ses agents et qu’ils n’ont pas d’autres choix que celui d’être à l’heure.

Heureusement que nous vivons dans une collectivité qui se soucie du bien-être de son personnel, sinon nous aurions eu des doutes.


Pas de plages variables. Vous venez le plus tôt possible et vous partez le plus tard possible.

Vous ne le verrez même pas puisqu’il n’y a aucun moyen de contrôle.

Si ! Il y en a un, ce sont vos responsables, qui deviennent les garants de votre probité professionnelle.

Nous sommes effarés par l’utilisation des personnels dans cette maison, et en particulier des cadres encadrants.

Depuis quelques années, une dizaine environ, nous avons vu leurs postes s’alourdir par un rajout continuel d’indicateurs et de tableaux de bord à fournir, de procédures qui se complexifient et qui rallongent les délais, sans jamais qu’une réflexion sérieuse ne s’engage sur les fonctions réelles d’un « manager », à savoir la place prépondérante pour l’animation de son équipe dans son temps de travail.
Vous êtes peut être trop souvent en réunion pour pouvoir y réfléchir !!!
 
Donc la fonction garde-chiourme s’ajoute à la panoplie des managers d’aujourd’hui. Finalement la compétence pénitentiaire est la seule qui manque à la Métropole. Dommage, on est déjà en train de former les personnels. 

Nous déplorons le manque de sérieux de ce dossier qui impose plus qu’il ne compose.

Les élus CGC du dernier mandat avait dénoncé le statut de chambre d’enregistrement du CHS. La transformation en CHSCT n’a pas eu l’air d’avoir perturbé grand monde.

Aujourd’hui, nous avons encore moins de garantie sur le respect du code du travail qu’auparavant.

Les jours de congés ont été transformés en journées d’ARTT pour que celles soient altérées par tous types d’absence et par conséquent être moins nombreuses.

Des jours d’absence pour événements familiaux enlevés de manière arbitraire et autoritaire.

La métropole n’est plus qu’un espace urbain sans âme pour celles et ceux qui y travaillent, l’humain n’y a jamais eu sa place.

La logique comptable a prévalu sur les valeurs qui font que les collectivités prospèrent... les valeurs humaines naturellement.

Une telle voie est à terme au mieux contre-productive, au pire suicidaire.

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