Perte de
sens : le blues des agents territoriaux
Article basé sur celui de Emeline Le Naour
La Gazette - Publié le 20/09/2021
Il en résulte :
-
80% des répondants sont touchés par
un sentiment d’absurdité dans l'exercice de leurs missions. régulièrement » ou « très
fréquemment »
- Manque de moyens, sentiment de perte de sens dans leurs missions, … un défaut de vision, sentiment de servir autre chose que l’intérêt général, poids de la structure et manque de reconnaissance. Ce sont des éléments qui s’entrecroisent et empêchent les agents d’accomplir correctement leur mission. Ce sentiment de ne pas pouvoir faire correctement son métier passe avant les conditions de travail ou la rémunération
-
Sur les
raisons qui mènent à cette perte de sens, plus de 60 % des répondants déplorent
un manque de moyens (64 %) ou un désaccord avec les orientations stratégiques
(61 %).
-
Des
manquements à la fois managériaux et matériels auxquels s’ajoute pour la
territoriale, la proximité du poids politique : « Beaucoup doivent faire face à des
injonctions contradictoires ou à des mises en œuvre stratégiques qu’ils ne
jugent pas assez ambitieuses face aux enjeux. À travers les témoignages des
territoriaux, on observe un défaut de vision managériale qui peut aller jusqu’à
son plus haut niveau,…. L’intérêt général ne prime pas toujours sur les
objectifs de la politique menée localement ».
-
Perte de sens qui touche toutes les catégories et les métiers indifféremment. Le phénomène tend à s’intensifier
avec l’ancienneté des agents.
-
Fort sentiment d’attachement à l’intérêt général. À rebours des idées reçues
véhiculées par la rhétorique du dénigrement du fonctionnaire, les agents sondés disent avoir rejoint le service
public pour servir l’intérêt général en premier lieu (68 %).
Ce sondage braque une nouvelle fois les projecteurs sur un enjeu d’avenir fondamental : redonner du sens au service public. « Ces résultats démontrent que ce mal-être ressenti par les agents dépassent les simples problématiques de management de proximité. Il y a une véritable réflexion de fond à mener sur le futur du service public. Ce qui est presque rassurant, c’est que les critiques formulées par les agents rejoignent celles des usagers. Les problèmes sont donc identifiés et il faut s’y confronter »...
Et nous à la Métropole ?
La Métropole de Lyon a lancé, à la mi-octobre
dernier, une enquête "Conditions et qualité de vie au travail" qui
s’adresse à tous les agents. Que va-t-il en ressortir ?
Est-ce que la Métropole va ressembler à
l’enquête indiquée dans la Gazette ? Normalement, oui car le Grand Lyon
représente un panel suffisamment important d’agents pour suivre les mêmes
statistiques nationales.
Pour le CFE-CGC, le questionnaire interne n’a pas été assez axé sur les difficultés liées à la perte de sens dans nos missions et aux difficultés rencontrées.
Par exemple, nous pouvons travailler dans un
collectif avec une bonne qualité relationnelle tout en ayant étant obligé de
travailler continuellement en mode dégradé. Il manque cet aspect.
De même, les obligations réglementaires de
l’employeur et de service public aux usagers ne sont pas respectées faute de
moyens humains et de suivi objectif des …
Alors, nous allons patienter jusqu’à la remise des conclusions.
*Note : Enquête réalisée du 30 avril au 31 août 2021 par internet auprès de 4 500
répondants, de tous âges, tous statuts et tous secteurs d’activité. Parmi eux,
388 répondants ont en dessous de 30 ans, 1296 ont entre 30 et 39 ans, 1536
entre 40 et 49 ans, 1022 entre 50 et 59 ans et 242 au-dessus de 60 ans.
S'agissant des catégories des répondants, 2805 agents sont issus de la
catégorie A, dont 987 dans l’éducation nationale, 447 de la catégorie B et 294
de la catégorie C. Enfin, 541 sont contractuels.
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